Missions

Le CPAS, ultime rempart contre l’exclusion ou porte de l’inclusion et de la solidarité ?

Quand on arrive dans une commune, la première démarche que l’on effectue est de se rendre à l’hôtel de ville pour se faire domicilier et se renseigner sur les services existants.

A aucun moment, l’idée de s’informer sur le CPAS ne nous effleure. Pour la plupart d’entre nous, le CPAS est fait pour les autres…

Mais pourquoi donc cette institution est-elle si méconnue ? Pourquoi en franchit-on la porte quand il est souvent trop tard ? Pourquoi le CPAS apparaît-il comme l’ultime rempart de l’exclusion ? Que de fois ai-je entendu : si tu ne travailles pas, ne compte pas sur nous, tu iras au CPAS…
Sans doute faut-il remonter dans l’histoire et s’attarder quelque peu à l’évolution des CPAS depuis leur naissance.

La loi du 10 mars 1925 avait créé des « commissions d’assistance publique (CAP) ». Leur mission était de soulager et de prévenir la misère et d’organiser le service hospitalier. Il s’agissait d’un secours octroyé de manière discrétionnaire selon le « bon vouloir » de ceux qui décidaient.

Le concept d’« assistance » a été ensuite abondonné pour faire place à l’adoption d’un DROIT qui permet à toute personne de « vivre conformément à la dignité humaine ». Le principe fondamental de DIGINITE HUMAINE (qui est à la base des missions du CPAS) a par la suite été repris dans la Constitution belge. « Chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine » (art. 23).

Le centre public « D’AIDE SOCIALE » a ensuite fait place au centre public « D’ACTION SOCIALE ».
Ce changement de dénomination prouve l’évolution du rôle du CPAS qui devient plus dynamique dans le cadre de l’insertion et de l’intégration des personnes en difficultés.

Le CPAS n’est pas là pour aider de manière passive, mais au contraire pour emmener avec lui le demandeur dans une démarche dynamique d’autonomie et de bien-être.

Cela veut dire que tout habitant de Wellin peut avoir recours, à un moment donné de sa vie, aux services du CPAS. Nul n’est à l’abri des accidents ou des imprévus de la vie.

Il est donc nécessaire de démystifier l’image du CPAS et de le faire sortir du rôle de jackpot et d’assistance. Le CPAS est un service offert à toute la population wellinoise, en toute complémentarité et synergie avec la commune. Les deux institutions sont sur un même pied d’égalité et leur intérêt est commun : celui du citoyen.

Un belge sur cinq est aujourd’hui menacé de pauvreté. Notre commune n’y échappe pas et le CPAS doit faire face à des situations très précaires, avec un public de profil à risque tels que des chômeurs, des travailleurs à temps partiel, des familles monoparentales ou nombreuses, des personnes isolées, des personnes âgées, …

Les CPAS ont aujourd’hui trois types de missions :

  1. L’intégration sociale, liée désormais à l’emploi. Si la personne est dans l’impossibilité de trouver ou d’exercer un emploi, elle peut alors avoir accès au revenu d’intégration. Cela peut aussi concerner des étudiants, des personnes confrontées à un handicap ou à des problèmes de santé mentale.
  2. La deuxième mission, c’est d’aider tous les citoyens « à mener une vie conforme à la dignité humaine » et cela comprend notamment le droit au travail, le droit à un logement décent, le droit à la sécurité sociale et à la protection de la santé, le droit à l’épanouissement culturel et social. Une aide qui peut prendre des formes diverses telles que la livraison de 500 litres de mazout, le paiement d’une paire de lunettes, de frais pharmaceutiques, de frais scolaires, de colis alimentaires, …
    Chaque CPAS a sa propre politique en la matière. Il n’y a pas de règle commune pour l’octroi d’aides sociales. Mais avant de proposer une aide sociale au conseil du CPAS qui se réunit tous les premiers lundis du mois, l’assistante sociale réalise une enquête qui permettra de mieux affiner la demande et d’identifier les réels besoins.
  3. Une troisième mission s’identifie à tout ce qui touche le quotidien des gens : une aide sous forme de guidance de conseils, de rédaction de documents administratifs, …
    Cela va de la simple information pour orienter vers un service compétent jusqu’à une véritable guidance pour permettre à une personne de gérer son budget, d’obtenir le droit à une pension alimentaire. Le rôle du service social est alors fondamental, car il doit informer clairement sur les droits et les devoirs de chacun./

Outre ces priorités gérées de manière très professionnelle par l’équipe d’assistantes sociales du CPAS, il y a lieu de travailler en amont pour prévenir tout problème de santé physique ou mentale ou d’inégalité sociale. Dans le cadre du plan de cohésion sociale, nous organiserons chaque année une semaine de la santé sur une thématique particulière. Cette semaine, axée sur l’alimentation saine, permettra à tout un chacun de devenir acteur et responsable de sa santé.

Cet objectif peut aussi être atteint par l’offre de services (par le C.P.A.S. lui-même ou par collaboration d’autres partenaires) tels que des soins à domicile, des prestations d’aides familiales ou gardes à domicile (ADMR, CSD, BILBOQUET), de lits de maisons de repos (MRS VIVALIA), de l’offre d’analyse énergétique de logements (Groupe d’action surendettement), de l’offre de logements pour personnes en difficulté (ARDENNE & LESSE) et logements de Transit, des services d’accompagnement social et professionnel (DEFITS, MIRELUX, SYNDICAT, CHOMAGE), des services de soins (HOPITAUX, MUTUELLE), service Mobilité (ETHSL), service de livraison de repas à domicile (CSD, TRUITE D’ARGENT), Service de la Maison d’accueil communautaire des ainés (MACA).

Poussez la porte du CPAS et nos assistants sociaux seront à votre disposition.