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Planification d'urgence (PLANU)

Qu’est-ce que la planification d’urgence ?

La sécurité publique est un des principes majeurs devant être assuré par l’Autorité communale.

L'arrêté royal du 22 mai 2019 relatif à la planification d’urgence et la gestion de situations d’urgence à l’échelon communal et provincial et au rôle des bourgmestres et des gouverneurs de province en cas d’événements et de situations de crise nécessitant une coordination ou une gestion à l’échelon national prévoit l'ensembles des mesures organisationnelles, procédurales et matérielles, et d'outils contribuant à la détermination des actions et mécanismes de coordination à mettre en place lors de la survenance d'une situation d'urgence, afin de pouvoir mobiliser dans les meilleurs délais les moyens humains et matériels nécessaires et ainsi organiser les interventions nécessaires à la protection de la population et des biens.

La planification d’urgence y est décrite de la façon suivant : "tout événement qui entraîne ou qui est susceptible d'entraîner des conséquences dommageables pour la vie sociale, comme un trouble grave de la sécurité publique, une menace grave contre la vie ou la santé des personnes et/ou contre des intérêts matériels importants, et qui nécessite la coordination des acteurs compétents, en ce compris les disciplines, afin de faire disparaître la menace ou de limiter les conséquences néfastes de l'événement."

Les missions

Le fonctionnaire chargé de la planification d’urgence représente le point de contact communal avec les différentes disciplines, ses homologues mais également avec les instances provinciales et fédérales le cas échéant. Son rôle principal est d’assurer la coordination stratégique des travaux relatifs aux plans d’urgences et de la cellule de sécurité (l'organe de concertation multidisciplinaire présidé par l'autorité compétente et chargé d'assister cette dernière dans ses missions de planification d'urgence), sous la responsabilité du Bourgmestre, conformément à ses instructions.

Les plans

Parmi les différents « plans » prévus par la réglementation de 2006,  ceux prévus au niveau communal :

les plans d’urgence et d’intervention : déclinés en plan général (PGUI), fixent les directives générales en cas de crises en général, et le cas échéant en plan(s) particuliers(s) (PPUI), c’est-à-dire pour un type spécifique d’événement (entreprises SEVESO, nucléaire, etc.) ;

  • les plans d’intervention (PUI), souvent appelés monodisciplinaires, se concentrent sur une seule discipline d’intervention (par ex. le plan d’intervention médical, ou PIM) ; et les plans internes d’urgence, valable au sein d’une entreprise ou d’une institution en particulier (par ex. au sein de chaque usine chimique dans un zoning)
  • L’ensemble du travail conceptuel et préparatoire (rédaction des divers plans, analyse des risques, communication préventive à la population, etc.) et d’exercice de mise en œuvre de ces plans est organisé au sein de la cellule de sécurité, dans chaque commune et dans chaque province.

Cette cellule est composée, au niveau local :

  • du bourgmestre,
  • d’un représentant de chacune des 5 disciplines,
  • du « fonctionnaire planu » communal, qui prépare tous les textes et règles nécessaires.

Quant à la phase pratique, et spécialement lors d'une crise de grande ampleur, les opérations sont gérées depuis deux postes de commandement : un poste de commandement global et un poste de commandement opérationnel.

Les disciplines

Chaque discipline possède alors un directeur des opérations dans chacun des deux postes de commandement, le tout sous l'égide d'un directeur général, appelée « DIR-PC-OPS ».

Ces directeurs reçoivent eux aussi une dénomination abrégée, pour une référence rapide pendant la gestion de la crise :

  • DIR-SI : directeur service d'incendie (un officier de pompier)
  • DIR-MED : directeur médical (un médecin)
  • DIR-POL : directeur de police (un officier de police)
  • DIR-LOG : directeur logistique
  • DIR-INFO : directeur de l'information.

Les différents services d'urgence utilisent tous le même opérateur radio : l'opérateur A.S.T.R.I.D

Il existe 4 phases d'intervention, qui se différencient par l'ampleur de l'intervention, donc par la montée en puissance des moyens engagés, ainsi que par l'importance de sa gestion :

phase 1 (phase de première intervention) :

action impliquant l'intervention de plusieurs services de secours. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une intervention de planification d’urgence, juste une forme d’intervention. Mais l’aggravation de la situation peut éventuellement déboucher sur le déclenchement de la ou des phases suivantes, dans le cadre du processus de planification d’urgence ;

phase 2 (phase communale) :

phase de renfort nécessitant une coordination des secours et une gestion au niveau communal, déclenchée par l’officier des pompiers ou par le bourgmestre ;

phase 3 (phase provinciale) :

lorsque l’événement nécessite une coordination entre plusieurs communes, la phase 3 est alors engagée déclenchée par l’officier pompier, par deux ou plusieurs bourgmestres ou par le gouverneur de la province. Elle est gérée par le gouverneur ;

phase 4 (phase nationale) :

dès lors que l’événement nécessite une coordination entre plusieurs provinces ou touche à des risques nationaux (une centrale nucléaire, etc.). La phase est alors gérée par le SPF Intérieur et le ministre, voire le Gouvernement fédéral.

Cellule de sécurité et Comité de coordination communal

Le comité de coordination assure la coordination stratégique lors du déclenchement de la phase communale. Composé des responsables de chaque discipline, du fonctionnaire PLANU ainsi que du Bourgmestre, l’objectif étant pour ce dernier de supprimer la menace, lutter contre la situation d’urgence, réduire ou supprimer les conséquences néfastes ainsi que maintenir ou rétablir l’ordre public.

Nina Lannoy

Secrétariat du service travaux, Prévention, PLANU

Adresse

rue du Pâchis-Lamkin 6920 Wellin Belgique